Quelle en est sa description en langage héraldique ?
«Coupé (1) : au un (1) d'azur à deux jumelles d'argent (2), au lion léopardé de même en chef, armé (3), lampassé (4) et couronné d'or avec le fouet de la queue de même; au deux (1) d'argent chargé au pal (5) de sable (6) brochant sur le tout (7), accosté de deux demi-vols (8) de gueules (9); au chef de gueules»...
(1) partagé horizontalement en deux parties égales «au un» ou «en chef» soit en haut «au deux» ou «en pointe» soit en bas.
(2) «une jumelle» = deux filets parallèles.
(3) «armé» = aux griffes d'or.
(4) «lampassé» = à la langue d'or.
(5) «un pal» = pièce honorable placée au milieu de l'écu dont elle occupe le tiers en largeur.
(6) «de sable» = noir uni.
(7) «brochant» = qui passe sur le tout.
(8) «demi-vol» = une aile.
(9) «de gueules» = rouge.
Pourquoi comporte t-il ces deux blasons superposés ?
Le fief d'aval (1/4 de fief de haubert) ou seigneurie de Tréauville dont le siège était le Manoir fut cédé, en 1598, au seigneur baron de Flamanville par noble homme Gabriel de la Vigne. Il fut ainsi incorporé au marquisat de Flamanville dont nous retenons partiellement le blason qui, par son lion léopardé, rappelle celui de Normandie.
Anoblie aux Francs-fiefs (1), en 1470, la famille Lepelley joua un rôle considérable à Tréauville pendant plus de trois siècles. Elle posséda la seigneurie d'amont de Tréauville jusqu'à ce qu'elle en ait vendu essentiellement le titre au seigneur marquis de Flamanville en 1659.
Possédant encore de nombreuses terres dépendant des deux seigneuries, les Lepelley portèrent plusieurs noms de sieuries: du Bois, de la Houssairie, de Launay ou des Aulnays (en ruine sur la Diélette), de La Londe (autour du carrefour au Mière), de Juganville (La Gerberie-Chevalerie). Elle occupa simultanément plusieurs manoirs : Le Bois, La Houssairie, Rade, Couilly....Elle posséda la terre-ferme de Brétantot, le ténement Quesnel près de l'église (maison dite de Madame Hébert)
Au pied nord de la tour de l'église, le tombeau pyramidal posé sur deux supports est celui de celle qui fut sans doute la dernière de la famille de
Tréauville «Françoise Lepelley, veuve Lafosse, décédée à Tréauville le 20 juin 1852 dans sa 95ème année et dont la vie fut toute remplie de bonnes oeuvres. Hommage de reconnaissance».
(1) Franc-fief : domaine tenu par des gens de franche condition autres que les nobles. Les roturiers achetant une terre noble étaient tenus à payer au trésor royal le droit de franc-fief.
Trelvilla vers 1008 sous Richard II Duc de Normandie.